dimanche 30 décembre 2012

Classement tant attendu des films vus en 2012!

Je pense que nous sommes d'accord : vous l'attendiez tous fébrilement. Je comprends. Mais l'attente est terminée, mes très chers amis. Voilà le classement Assurément des films vus en 2012...

Oui, bon, alors.

J'ai fait totalement comme j'ai eu envie de faire niveau inclusion des films. Certains sont sortis en cette toute fin d'année, d'autres sont sortis fin 2011 mais ont été vus cette année, d'autres ont été exclus alors qu'ils dataient de fin 2011... Mais rappelons-nous tous d'une chose : je fais ce que je veux, je suis chez moi. Non mais.

Le classement me surprend moi-même mais c'est parce que, contrairement à la majorité des critiques que je poste, il prend en compte un facteur fondamental dans le cinéma : l'impression que le film laisse. Un très beau film peut laisser un souvenir morne, tout comme un film plein de jolis défauts laisse parfois un souvenir assez impérissable. C'est surtout sur ce critère que le classement est fondé : la trace.

Mais jugez plutôt.


Catégorie tout en bas (mais tout en haut pour le suspens) : "Comment te dire."

Pauvre Juliette.

Oui, alors, non. J'ai fait tout ce que j'ai pu, j'y ai mis toute la bonne volonté du monde, mais j'ai été tellement déçu par cet amas de clichés et de blagues pas drôles, dans un film mal joué et aussi peu réalisé qu'un téléfilm, que je l'ai inclus exprès dans mon top 2011 pour bien lui faire la misère. Voilà, voilà.

63. "Elles", Malgorzata Szumowska
Sujet pseudo-iconoclaste et toutes les erreurs et les clichés qui vont avec. L'ensemble devient aussi vaniteux que bête. Pauvre Juliette.

Oui bon alors ça c'est nul, voilà. Mal joué, mal filmé, des dialogues pourris, et jamais on ne saura quoi faire de l'assez bonne idée d'origine.

Intérêt du sujet ? Non mais, vraiment. Intérêt du sujet ?

On a compris que tu avais peur de te faire enculer, mais très clairement, c'est ton problème. Alors oui c'est parfois joli, mais c'est surtout extrêmement irritant.

C'était joli, disons. Par moments ; l'environnement futuriste, surtout. Sinon, c'était attendu, cliché, unidimensionnel et donc inintéressant.



Catégorie des underdogs : "Bien essayé…"
Pauvre Meryl.
 
58. "Sur la Route", Walter Salles
Ou comment faire d'une œuvre culte de la littérature, un film potache, un peu vulgaire et provoc, et complètement à côté de la plaque.
Un biopic qui passe plus de temps à montrer la démence vasculaire de son héroïne plutôt que sa vie hors-du-commun ? Non merci. Pauvre Meryl.

Bâillement saphique. Le film lui-même ne sait pas de quoi il parle; il se contente de se regarder.

Adapter un livre compliqué, c'est bien. Le rendre clair à l'écran, c'est mieux. De très beaux moments de cinéma mais l'ensemble reste bien trop confus.



54. "Robot & Frank", Jake Schreier
Tellement de potentiel, gâché par une histoire moyenne qui met l'accent sur les mauvais aspects. On retiendra cependant une fin très touchante.

53. "Take Shelter", Jeff Nichols
Oui/non/oui/non/oui/non... Certaines scènes étaient prenantes bien sûr, et puis, Jessica Chastain. Mais on nous l'a déjà trop fait, le coup de la réalité qui est peut-être un rêve schizophrène mais quand même peut-être vrai.

52. "A Dangerous Method", David Cronenberg
Ok, et sinon, on pouvait aussi s'attarder sur les théories passionnantes des protagonistes plutôt que sur leurs histoires de cul. Et éviter de caster Keira, par pitié.

51. "Rengaine", Rachid Djaïdani
Caméra mal de mer pour sujet intéressant mais au message assimilé en dix minutes...


50. "2 Days in New York", Julie Delpy
La redite inutile et ratée... ce qui avait fonctionné dans son prédécesseur fonctionne encore un tout petit peu maintenant, ce qui sauve l'ensemble du désastre, mais pas du superflu.

49. "Faust", Alexandr Sokurov
Ohlalala que je suis compliqué, complexe, gigantesque... Je vais faire un film bien opaque et élitiste pour avoir l'air intelligent. Parfois la force symbolique écrasera effectivement, le reste du temps, qu'est-ce qu'on se fera chier.
 
Catégorie passable : "Oui bon voilà c’est mignon."




48. "Cherchez Hortense", Pascal Bonitzer
Sympa, mais je l'avais oublié... ce qui n'est pas trop bon signe.

Le "Oui bon voilà c'est mignon" incarné. Un peu plus de sombre, la prochaine fois... Mais très jolie musique par Emilie Simon.

Assez chouette et bien pensé. Souffre probablement de son rang de presque-blockbuster dans un classement de bobo.

Il y a du mieux, des vrais moments de poésie et quelques très bonnes idées, mais répétons-le : dialogues, jeu de Donzelli, exhibitionnisme.

44. "Let My People Go !", Mikael Buch
C'était plutôt rigolo et mignon, après c'était aussi un petit peu naze.

Joli, agréable, bien filmé, prometteur, mais tombe dans le piège de l'adaptation du fait divers : bien, bien trop léger.

42. "Parlez-moi de vous", Pierre Pinaud
Pas trop mal. Un film humble, sans trop de genre, qui se contente d'exister. Youpi Karin.

41. "Starbucks", Ken Scott
Assez drôle et bien pensée, cette comédie indé multipliera les moments agréables, mais pour finir se fera trop peu ambitieuse (et en VF!).

40. "En Secret", Maryam Keshavarz
Parce qu'il peine à cerner son sujet, ce film prometteur ne saisira pas tout son potentiel et ne laissera pas un souvenir impérissable.



39. "De Rouille et d'Os", Jacques Audiard
Niveau traitement du handicap moteur, c'est déjà largement mieux que "Intouchables". Pour le reste, la dualité entre les deux personnages fonctionne étonnamment bien, l'interprétation est au rendez-vous et quelque chose d'éminemment matériel émane du film.

38. "La Terre Outragée", Michale Boganim
Souvent poétique, ce film-souvenir sera sans doute, en fin de compte, et comme souvent quand on évoque ce sujet, trop fataliste, un brin trop larmoyant.

Plutôt joli, un peu simple, mais plutôt joli, pour un portrait de deux jeunes hommes qui se demandent s'ils doivent vraiment grandir.

36. "Barbara", Christian Petzold
Intéressant, parfois très beau dans la forme, mais souvent trop cliché dans le fond...



35. "Hors Les Murs", David Lambert
Cliché inexplicablement séduisant.

34. "Bye Bye Blondie", Virginie Despentes
Plein de bonnes idées, une réalisation dynamique et sans concession, mais pourquoi réunir les deux bouches les plus effrayantes du cinéma français avec les monstrueuses Dalle et Béart ?

33. "The We And The I", Michel Gondry
Une mignonne parenthèse dans l’œuvre du cinéaste.

Trop produit, un peu décevant pour un Daldry, mais d'une complexité claire, et très émouvant.

"Ah oui tiens."


Ce réquisitoire quant au système éducatif américain est méritoire et joliment sombre, mais sans doute un peu trop défaitiste pour faire passer pleinement son message.

Bonnes idées, Ozon parvient même à rendre Luchini peu insupportable. La limite entre la réalité et la fiction fond délicieusement, mais tout est gâché par une piètre fin.

Une comédie d'une incroyable légèreté, une sorte de bouffée de couleur sans prétention et très efficace.

Intéressant. Soko convainc une fois de plus, et si les partis pris sont parfois douteux, ce premier film laisse sa trace.

Une adaptation assez bonne, intelligente, haletante qui réalise un bon thriller.


26. "Wuthering Heights", Andrea Arnold
Passionné, rageur et enivrant ; une ambiance parfaitement retranscrite, Scodelario toujours aussi belle.

L'éternel charme sud-américain s'allie à une poésie presque pas glauque... L'humour noir a beau ne pas être loin, on est surtout touché.

24. "Moonrise Kingdom", Wes Anderson
Coloré et imaginatif, ce film souffre d'un peu de populisme et quitte trop vite ce qui le rendait vraiment passionnant, mais marque par une mise en scène d'un rare esthétisme.

Quel talent sur la forme, quelle horreur sur le fond : on se réjouit d'une réalisation incroyable avec une abondance de plans-séquences parfaits, on s'offusque d'une histoire aussi sombre et dénuée d'espoir sans raison.
Si l'interprétation par Corinne Masiero, très justement révélée par ce film, est incroyable, le scénario est finalement trop simple.

21. "Télé gaucho", Michel Leclerc
Engagé, le successeur de l'excellent "Nom des Gens" pêche dans la comédie mais touche sans que l'on ne s'y attende.

20. "Wrong", Quentin Dupieux
Un absurde délicieux sur le fond se lie à une forme irréprochable, pour un moment de cinéma inédit, amusant et poétique.

19. "Elena", Andrey Zviaguintsev
D'une froideur immaculée, ce film plonge dans l'effroi d'une lutte des classes au sein du couple. Un message fort sur l'origine.
Très touchant, ce film impressionne par le grain de son image et sa fabuleuse économie des mots.

Un portrait de la violence dans l'art, ça ne se refuse pas... Surtout quand c'est filmé à juste hauteur et servi par une musique aussi entêtante.

Sale juste ce qu'il faut... Ce film qui a fait beaucoup parler de lui jouit de son caractère éminemment malsain et obscur.

Pour son dernier film, Miller nous offre une œuvre étonnamment captivante dans la beauté simple de sa mise en scène.

L'image sublime d'un bleu profond qui colore tout le film.

Tellement chouette ! Enthousiasmant, ce petit film indé revient de loin et reste longtemps.

Catégorie tout en haut (mais tout en bas pour le suspense) : "Complètement."



C'est en quelque sorte une épopée amoureuse, le récit d'un long accident. En fait, une autopsie ; autant pleine de chagrin que d'espoir.

Mastodonte audiovisuel, ce film conceptuel marque par la puissance de son propos, de ses images et de son phrasé inédit.

10. "Vous n'avez encore rien vu", Alain Resnais
Effectivement.

9. "In Another Country", Hong Sang-Soo
Oh la poésie...
Et Isabelle Huppert, évidemment.

8. "Martha Marcy May Marlene", Sean Durkin
Une histoire étrangement prenante, glauque et angoissante, portée par une somptueuse photographie brune.

7. "Week-End", AndrewHaigh
Alternativement doux et cruel, ce film se distingue par un réalisme appuyé qui aide à rendre ce couple éphémère plus beau, plus vivant.

6. "Amour", Michael Hanneke

Déchirant, évident. A l'intérieur d'un huis-clos étouffant, les scènes gagnent en force alors que la décrépitude atteint de plus en plus les protagonistes.

La brillante autodestruction intimiste. Les couleurs, l'hommage à une ville, la déchéance d'un homme. Une œuvre très, très jolie.

L'art est là : une oeuvre entièrement transpercée par son sujet. La virilité est abordée sous chaque angle, dans chaque plan, à chaque seconde.

Enthousiasmant, jouissif. Une comédie iconoclaste qui prône un délicieux jenfoutisme assumé et dynamique et qui parvient à mettre en scène les fantasmes de meurtre avec humour noir et intelligence.

Fort, très fort. Un film aussi intime que spectaculaire, aussi inattendu que bouleversant. Once there was a Hushpuppy, and she lived with her daddy in the Bathtub.


Comment a-t-elle fait pour rendre une histoire somme toute banale aussi incroyablement poétique, douce, touchante, belle ? Sûrement en comprenant que ce n'est pas le récit le plus important, mais ce qu'il enclenche chez son auteur, ses personnages et ses spectateurs. Une leçon.


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