mercredi 20 juillet 2011

Paléo 2011, Premier jour : Guitares & Mise en jambe

Et voilà, c'est reparti, c'est mon cinquième PaléoFestival, et peut-être le dernier... Pour les plus incultes ou ceux sûrement plus nombreux qui arrêtent d'écouter ma voix nasillarde au bout de quelque temps, le Paléo est un festival de musique, le deuxième plus grand européen, qui a lieu à Nyon, en Suisse. Sept scènes, 225 000 spectateurs, six jours, une plaine gigantesque.

A cause de souci de transports, je suis arrivé plus tard que prévu en terre helvète et j'ai filé directement sur la plaine de l'Asse pour retrouver, malgré une boue inhabituelle due à un temps aussi peu clément que la météo parisienne, cette chaleureuse impression d'être un peu rentré à la maison.

Pas le temps de flâner pour découvrir le Village du Monde cette année dédié à l'Afrique Australe ou à la nouvelle création architecturale des étudiants suisses, on file directement assister à la fin du concert de Philippe Katerine au Chapiteau. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Je suis arrivé directement pendant "Marine Le Pen" (youpi, les Google bots vont me répertorier et m'amener plein de fans du FN ; kikoo les fachos!). Le chanteur était coiffé d'une grande fleur dans les cheveux, maquillé d'yeux noirs sur ses paupières closes, et exhibait régulièrement sa "tablette de chocolat... mousse au chocolat". Le concert était finalement d'un absurde maîtrisé, comme toute la création de Katerine. J'ai apprécié de voir que malgré sa fantaisie habituelle, tout était quand même relativement géré, elle n'était pas un prétexte au n'importe-quoi. C'est ainsi que s'enchaînent sans souci ma préférée "Excuse-moi", des chorégraphies et costumes improbables, une compo à partir du jingle d'ouverture d'ordinateur Windows, quelques bribes de chansons et le très attendu "Louxor J'adore", le tout avec une voix plutôt pas mal. Agréable aussi l'impression qu'à travers le personnage, le chanteur est réellement heureux et touché du succès qu'il reçoit, comme si sa part déjantée répondait contre toute attente à celle, plus enfouie, du public. Une réussite, j'aurais aimé en voir plus.

Ensuite, j'ai très soigneusement évité Cali dont le pseudo-engagement m'exaspère malgré nos valeurs communes (désolé les fachos) (excusez l'emploi de ce terme, j'ai reregardé "Le Nom Des Gens" cette semaine, "la gauche c'est bien, la droite c'est des fachos, faut pas transiger là-dessus, sinon c'est la fin de tout"). De ce que j'en ai entendu de loin, les anciennes chansons semblaient bien réarrangées, mais ça n'a pas été suffisant à amener ma flammekueche devant le Perpignanais.

Puis, retour au Chapiteau pour The Nationals, un groupe très rock que je ne connaissais pas. Une voix forte et grave portée par un chanteur charismatique perce plus facilement que les instruments auquel le son du Chapiteau ne rend absolument pas justice, notamment pour les cuivres, presque inaudibles. Les chansons s'enchaînent sans trop de mal, toujours très rock, bien instrumentées et jolies, entre planantes et sombres. Malheureusement, aucune ne sort du lot, et très vite, elles commencent à se ressembler un peu trop... me conduisant à aller rejoindre Florent Marchet au Club Tent. Le public y est beaucoup plus clairsemé. Les quelques premières chansons ne me convainquent pas trop, me rappelant un peu trop la "Nouvelle Scène Française" d'il y a quelques années et qui a fait son temps. Heureusement, ensuite viennent des morceaux beaucoup plus intéressants musicalement, avec une sonorité beaucoup plus électro qui a dû sûrement plaire à mon côté PIFBP. De plus, les paroles quittaient le côté "petite histoire Bénabar" pour rejoindre des textes plus profonds et plus touchants. Le tout porté par de jolis effets de lumière, le jeune chanteur s'avère prometteur.

Enfin, le grand concert de la soirée, sur la Grande Scène, était Jack Johnson. Une belle gueule, une guitare sèche, des accompagnements simples et efficaces. Sa maîtrise sur son instrument et sur sa voix était plaisante, mais globalement, le concert manque d'originalité, et très vite, le même syndrome que The Nationals s'applique, les chansons s'enchaînent un peu trop facilement, sans grande différence. Cependant, sa musique relève d'un charme certain et fort agréable.

C'est ainsi une "petite soirée" qui s'achève, mais le Festival, toujours aussi bien géré, et qui a même fait quelques très rares entorses à son incroyable stabilité dans le choix des multiples stands, promet une semaine fort agréable.

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