Lykke Li - "Wounded Rhymes"
Toujours
dans la catégorie "après la guerre", j'ai découvert cet album comme
beaucoup de monde grâce au tube "I Follow Rivers" (d'ailleurs témoin d'un grand
moment de bonheur). En se penchant plus activement sur la chanteuse
suédoise, on retrouve certes dans son deuxième album d'autres morceaux
aux rythmes cathartiques, les excellents "Youth Knows No Pain", "Rich
Kids Blues" ou "Jerome", tous teintés d'une voracité dévorante face aux
incompréhensions du monde. Et ce sont ces mêmes thèmes qui s'exprimeront
aussi dans des balades hypnotiques et sauvages, "Silent My Song" et
"Sadness Is A Blessing" en tête, complètement hallucinants d'émotion à
fleur de peau assumée et portée aux nues. Lykke Li mérite son succès non
pas pour son tube répondant à la mode de la répétition des mots, mais
pour cette douleur magnifique, retranscrite dans des chants toujours sur
le fil, en parfait équilibre instable.
Rose - "Et puis juin"
C'est comme quand vous
rencontrez quelqu'un que vous n'aimez pas. Vous n'aimez pas ses
opinions, sa façon de parler, de marcher, de
s'habiller. Vous n'aimez pas son rire, son sourire, ses intérêts. Et
pourtant vous sentez que vous partagez quelque chose d'autre, quelque
chose d'indicible. Je n'aime pas l'album de Rose. J'avais adoré "Rose",
le premier album, je maintiens que son écriture était géniale; j'avais
moins aimé "Les souvenirs sous ma frange", même si "Je guéris" et "Les
frangines" m'émeuvent encore à ce jour. "Et puis juin"... Rose n'a pas
évolué. Je n'aime plus sa musique, acoustique, répétitive, discrète. Le personnage est parfois détestable. Parfois la forme n'est pas au rendez-vous, donc, mais pourtant il y a quelque chose dans le fond, quelque chose qui me
touche. C'est sa sensibilité, sa souffrance, ses doutes. Elle les
exprime, parfois très mal, parfois très bien, mais même quand elle n'en
dit rien, elle me touche. Alors j'ai écouté son nouvel album une fois, sans l'aimer, mais en
le comprenant.
The Ting Tings - "Sounds From Nowheresville"
Le premier album des Ting Tings était une bombe. Vraiment. Il y a quelques années, j'ai été en overdose musicale et je ne supportais plus aucun des groupes que j'adorais pourtant. Et alors, pendant des semaines, je n'ai plus su écouter que la musique de The Ting Tings. "Sounds From Nowheresville" est leur second opus. On y regrettera deux choses ; d'abord, la clarté sonore du précédesseur : ici, l'électro semble peu focalisé, se perdre parfois, en faire juste un peu trop. Ensuite, ils peinent à corriger l'erreur qui était déjà celle du premier opus, à savoir ne pas parvenir à fournir un ensemble complètement intéressant : si beaucoup de morceaux marquent, d'autres y parviennent beaucoup moins. Cependant, si la qualité du précédent n'est pas égalée, on décèle avec plaisir des morceaux entraînants, comme le séduisant "Hang It Up", l'énervé "Guggenheim" ou l'affamé "Give It Back". The Ting Tings a perdu un peu de sa superbe, mais conserve cette véhémence musicale qui fonctionne encore parfaitement.
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