samedi 23 février 2013

Ce que l'on a écouté depuis la dernière fois, partie 3.

Bon. Je ne ferai AUCUN commentaire quant aux Césars d'hier, vous avez entendu, aucun, BORDEL D'INCOMPETENTS QUI COMPRENNENT RIEN A LA VIE ET QUI RECOMPENSENT UNE SEULE PERSONNE QUI N'EST MEME PAS LA ET QUI SE LA PETE (JE SUIS SUR QU'IL SE LA PETE) ALORS QU'IL Y A DES GENS QUI LE MERITENT AUTANT VOIRE PLUS ET MERDE. Bon et donc puisque le cinéma c'est de la MERDE, continuons à parler musique. Bordel.




Crystal Fighters - "Star Of Love"

Le génie du groupe réside dans sa capacité à produire un album extrêmement cohérent mais composé de morceaux totalement différents. Chaque piste est un renouvellement dans la forme et dans le fond, mais Crystal Fighters semblent y exprimer une velléité commune. Que ce soit dans l'électro cathartique du (désormais mythique) "I Love London", la montée angoissante et libératrice de "Xtatic Truth", l'enthousiasme presque pop de "Plage", les beats hypnotiques in-your-face de "Solar System", les percussions entraînantes de "I Do This Every Day"... La liste continue, et à chaque fois, le groupe électro convainc par son originalité naturelle, ses sons exutoires, son lâcher-prise maîtrisé. Au total, le disque entier semble s'emparer de l'auditeur, l'habiter, le dévorer, y vivre sa propre vie. Et c'est une sensation assez exceptionnelle que cet effet fort, inexplicablement exaltant, passant par une telle diversité qui se couronne à chaque fois d'une réussite.






Emily Loizeau - "Mothers & Tygers"

Il est intéressant de constater que celles qui constituaient il y a presque dix ans ce que tout le monde appelait "La Nouvelle Scène Française", mettant dans le même sac quelques poignées d'artistes qui n'avaient sans doute pas grand-chose à voir les uns avec les autres, s'individualisent, maintenant la notoriété assurée et l'étiquette dépassée. Aussi Camille, par exemple, a su s'affranchir de tout cela pour devenir une des meilleures artistes de sa génération. Quant à Emily, son "Mothers & Tygers" suit le chemin amorcé par la difficile transition de "Pays Sauvage", qui semblait répéter ce qu'elle disait dans "L'autre bout du monde" tout en pensant à autre chose. Cet "autre chose", c'est avec ce troisième album qu'elle semble s'en approcher. La musique s'assume plus sombre, l'acoustique se fait encore plus sauvage et organique, les textes se réfugient dans un symbolisme de plus en plus secret. Des morceaux comme "Tyger", "Garden of Love", "Vole le Chagrin des Oiseaux" ou encore "Parce que mon rire a la couleur du vent" réussissent en cela, s'entourant d'un mystère séduisant. On regrettera le manque d'énergie de l'ensemble trop homogène, mais dans ce long album, on sent qu'Emily Loizeau continue à faire son chemin, discrètement, et si elle n'est pas encore parfaitement arrivée à destination, elle est en bonne voie.






Mika - "The Origin Of Love"

Oui, bon. Okay. J'ai écouté le dernier album de Mika. Vous voyez bien, le chanteur dont on a tous entendu la pop acidulée du premier album (dont presque tous les titres ont tourné en radio !) et qui était à l'époque une bouffée d'air dont on s'est vite étouffé. Par la suite, il a sorti un album copié-collé du précédent, il a ensuite révélé à un monde choqué son homosexualité (Mika si tu lis ça, ta musique a beau me gaver en deux minutes, contacte-moi, je suis là, je suis dispo, je suis gentil et je fais des gâteaux au chocolat). Pour "The Origin Of Love", il est clair que le chanteur ressentait le besoin de se renouveler : peut-être que cette envie ne venait pas de lui-même, mais elle lui était en tout cas imposée. C'était soit ça, soit disparaître. En ressort un album sans trop de direction. L'enthousiasme du chanteur est certes toujours aussi agréable, rendant des morceaux comme "Lola" ou "Origin Of Love" assez appréciables et entraînants. Pour le reste, Mika fait tout et n'importe quoi : un premier single, "Celebrate", ultra produit qui ne ressemble plus à rien, une balade électro "Make You Happy", à potentiel d'hymne mais tout de même un peu raté, une resucée de "Cendrillon" de Téléphone avec "Karen", un morceau énervé, cruel, à la fois entraînant et irritant ("Love You When I'm Drunk"), des poèmes vocalisés en français ("Comme un Soleil", "L'amour dans le mauvais temps"), et j'en passe... A force de ne pas savoir où il va, le disque est inégal et fatigant : on sent qu'il veut bien faire mais il sonne bâclé et désespéré. Alors, pour l'énergie qui résonne encore sympathiquement dans quelques chansons, on l'écoutera à toutes petites doses et on espérera pour lui qu'il saura trouver ce qu'il veut dire.
(Et qu'il restera tout nu sur ses pochettes d'album.)


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