mercredi 5 février 2014

"Beaucoup de Bruit pour Rien", Joss Whedon (Much Ado About Nothing)

Alors OUI j'y suis allé en premier lieu pour Joss Whedon, en deuxième lieu pour Amy Acker, et seulement en troisième lieu pour Shakespeare. MAIS J'ASSUME TOUT.


Il y a une ambiance particulièrement légère, presque frivole dans ce film tourné chez Whedon lui-même avec toute sa clique habituelle d'acteurs adorés. On a cette enthousiasmante impression que c'est comme un projet de fin de soirée, un délire entre potes, un projet fait avec les moyens du bord, juste parce qu'on le peut - ce qui est la meilleure raison pour faire des choses. Mais le rendu est en fait bien plus professionnel que ce qu'on aurait pu croire : la mise en scène de Whedon est très sobre, mais aussi élégante dans son noir et blanc. Il surprend même par le soin qu'il apporte à la réalisation : s'il ne fait pas de miracle (il en a déjà commis quelques-uns), il fait preuve d'un bon goût très appréciable, tout en gardant ce délicieux regard sardonique et parfois absurde sur les choses.


Mais qui est ce Whedon dont votre bloggueur préféré parle comme si c'était son meilleur pote alors qu'on n'en entend jamais parler au cinéma ? Oh, juste le réalisateur de "Avengers" et DE PUTAIN DE "BUFFY" ET "ANGEL" ET "FIREFLY" (et "Dollhouse", mais bon je le mets en minuscules et entre parenthèses pour des raisons évidentes). Et c'est un dieu sur terre et en plus il est féministe et même s'il est roux je l'aime VOILA. Et là, il réunit tous ses petits potes de son Whedonverse (NON je n'ai pas inventé ce mot, googlez-le s'il le faut, nous les fans de Whedon sommes légion), c'est un vrai plaisir pour quelqu'un de mon espèce, un plaisir qui fait couiner toutes les cinq minutes : on retrouve Nathan Fillion (rendu célèbre par "Castle"), Tom Lenk (Andrew, que j'apprends à aimer alors que je re(rerererere)garde la septième saison de "Buffy"), Fran Kranz... Et surtout et bien sûr le génial Alexis Denisof, et son alchimie éternelle avec la sublimissime Amy Acker, actrice sous-estimée s'il en est et dont la profondeur de jeu est une fois de plus prouvée ici.



Je ferme la fanboy-attitude, revenez ! Le texte de Shakespeare est évidemment un délice, intemporel, drôle, touchant, parfait, et son adaptation glisse facilement grâce aux facéties du réalisateur qui amène les procédés théâtraux au cinéma avec humour et amour. Cependant, quelque chose manque : on aimerait qu'ils aillent plus loin, tous ensemble, jusqu'au fond des choses. On ressent une bride, dans la sagesse de la mise en scène, dans la dérision dans le jeu, dans cette succession de jolies idées... On aurait aimé que la blague soit un petit peu moins privée, que le potentiel de cette bande d'amis explose davantage, qu'enfin l'infinité du talent de ces oubliés d'Hollywood soit exposé avec l'évidence qu'il mérite. Peut-être la prochaine fois, sûrement la prochaine fois.

Jillian Morgese est presque le sosie d'Amy MAIS AMY EST LA PLUS BELLE

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