jeudi 26 juin 2014

"Palo Alto", Gia Coppola


Pour convaincre à la production de son premier long-métrage, Gia Coppola a probablement dû jurer aux responsables qu'il ressemblerait à s'y méprendre à une œuvre de sa tante. Dont acte : on y retrouve la musique aérienne, la contemplation désabusée, l'esthétisme pastel, l'obsession commune. Palo Alto" expose un groupe d'adolescents qui trompent l'ennui et la mélancolie en expérimentant sexe, drogues et délits divers... A travers une photographie pâle, les diverses provocations que le film propose ne choquent pas plus que celles que ses personnages commettent : malgré toute leur gueule, elles sonnent seulement comme des tentatives plus ou moins vaines pour se faire remarquer. On parviendra à toucher du doigt quelques moments d'une justesse fragile et touchante, mais cette sorte d'épisode de Skins à la sauce familiale Coppola se conclura d'une façon bien trop sage pour apporter quoi que ce soit qui n'ait été mieux dit par ses prédécesseurs. Aussi devra-t-on attendre la fin de la crise d'adolescence : pour que, loin des attentes familiales et des influences asphyxiantes, Gia puisse devenir personne à part entière, pour le meilleur ou pour le pire.



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